Aziza Gherbi
Naturopathie - Spiritualité
 
Aziza Gherbi, naturopathie à Poitiers
Aziza Gherbi
Naturopathie - Spiritualité

Vitamine D : on sous-estime la carence


La carence en vitamine D n'était jusqu'ici pas considéré comme dangereuse. Elle est ignorée la plupart du temps par les médecins et les patients car tous pensent que l'exposition au soleil d'été suffit pour que l'organisme en fabrique en quantités. On découvre aujourd'hui qu'elle peut être la source de nombreuses pathologies invalidantes. Le rôle de la vitamine D est également négligé par les autorités qui ont minoré de manière incompréhensible les recommandations concernant les apports journaliers recommandés. L'alimentation occidentale bien que surabondante, est indigente en certains nutriments essentiels. C'est le cas, plus particulièrement pour la vitamine D, avec pour conséquence, une fréquence exagérée de certaines pathologies, une accélération du vieillissement et un nombre inadmissible de décès prématurés. 

À quoi sert la vitamine D ?

La vitamine D est essentielle à :

  • L'absorption intestinale du calcium et du phosphore

  • La prévention du rachitisme chez l'enfant, de l'ostéomalacie chez la personne âgée et de l'ostéoporose post-ménopausique.

  • La prévention des infections notamment hivernales, mais aussi de certains cancers (sein, ovaire, prostate, côlon) etdes lymphomes non hodgkiniens.

  • La prévention du diabète de type 1 (diabète juvénile) et dela sclérose en plaques?

  • La protection contre l'athérome et les affections cardio-vasculaires?

 

Une vitamine assez rare. Les sources de vitamine D sont doubles : d'une part l'exposition à la lumière, d'autre part les poissons gras (l'huile de leur foie, notamment, dont la célèbre huile de foie de morue) et les coquillages. Ni l'une ni l'autre de ces sources ne suffisent à satisfaire les besoins de la population générale : en hiver les rayons solaires sont trop inclinés sur l'horizon pour permettre la transformation efficace du précurseur en vitamine D. Et, toute l'année, la consommation de produits marins adéquats est au-dessous des conseils régulièrement diffusés (trois fois 100 grammes par semaine de poisson de mer gras sauvage).

Selon des études prospectives au niveau de la Communauté européenne, 36 % des hommes présentent un déficit significatif, 47 % des femmes, 60 % des personnes de plus de 75 ans et... 90 % des personnes placées en institution. Des apports quotidiens dangereusement sous-évalués L'AFSSA précise que « les apports nutritionnels conseillés en vitamine D ont été définis en considérant que la production endogène couvre 50 à 70 % des besoins quotidiens en cette vitamine ».Les apports quotidiens pour les personnes de moins de 65 ans, d'abord évalués à 10 µg/j ont toutefois été abaissés à 5 µg/j en 2000 de manière incompréhensible alors que toutes les études internationales à ce sujet affirment qu'une action réellement préventive et/ou curative ne peut être escomptée sans multiplier par quatre ou cinq les apports quotidiens conseillés.

Les conséquences de la carence

L’insuffisance vitaminique D est génératrice d’ostéoporose,essentiellement par l’intermédiaire de la réaction parathyroï- dienne qui s’en suit. Des données suggèrent un rôle propre de l’insuffisance ou carence vitaminique D dans la physiopathologie de l’ostéoporose. L’ostéomalacie est plutôt rencontrée dans les carences profondes, mais cette situation n’est finalement pas exceptionnelle, en particulier chez les sujets âgés vivant en institution.

La sarcopénie, la baisse des performances musculaires et de la proprioceptivité, l’altération des fonctions cognitives et l’augmentation du risque des chutes sont également l’apanage du sujet âgé et sont associées au déficit en vitamine D. L’étude de Flicker et al. précise que les taux de vitamine D les plus bas (< 25 nmol/L) sont retrouvés chez les personnes âgées à dépendance élevée (45 % de sa population) comparativement à ceux ayant une dépendance faible (22 %). Finalement, l’ostéoporose et l’augmentation des chutes augmentent l’incidence des fractures, en particulier de la fracture de l’extrémité supérieure du fémur.

La carence en vitamine D serait également associée à la morbi- mortalité cardiovasculaire, en particulier l’hypertension artérielle, aux infections, à l’augmentation d’incidence de certains cancers (sein, côlon) et de certaines pathologies dysimmunitaires. Enfin des données suggèrent que l’insuffisance en vitamine D a une influence sur la mortalité des populations et que l’apport de vitamine D pourrait réduire cette mortalité : une méta-analyse sur plus de 57 000 sujets orientait vers une réduction de mortalité de 7 % avec un traitement variant entre 300 et 2000 UI/j.

Qui risque le plus la carence ?

  • Les personnes âgées constituent une population à risque, la limite d’âge étant située à 65 ans dans la plupart des études. Les personnes âgées vivant en institution sont très exposées au risque de carence vitaminique D. D’une façon générale toutes les personnes ne s’exposant pas du tout au soleil (allergie solaire, lupus, conseils médicaux, vêtements couvrants, vie en institution quel que soit l’âge) ont une grande fréquence d’insuffisance et carence en vitamine D.

  • Les patients souffrant de maladies chroniques sont très fréquemment atteints : bronchopneumopathies chroniques obstructives, insuffisance viscérale, (cardiaque ou hépatique par exemple), cancers évolutifs.

  • Le diabète et l’obésité sont considérés comme grands pour- voyeurs d’insuffisance vitaminique D;

  • Il en est de même des femmes enceintes accouchant l’hiver ou au printemps.

 

Les personnes les plus concernées devraient donc envisager une supplémentation, d'autant que le risque de surdosage est quasi nul.

Mais, même si vous ne faites pas partie des personnes à risque, vous avez de grandes chances d'être en carence de vitamine D et les situations d’insuffisance vitaminique D sont extrêmement fréquentes dans toutes les tranches de la population. Une étude française tirée de la cohorte Suvimax avait par exemple montré que les deux tiers des femmes d’âge moyen avaient un taux de vitamine D inférieur à 30 ng/mL.

Comment éviter un tel déficit ?

  • En s'exposant au soleil sans excès, l'été avant 11 heures et après 15 heures. En dehors de cette période, l'exposition sera moins efficace, surtout dans les régions du nord et les mégapoles recouvertes d'un nuage de pollution.

  • En consommant 100 à 120 g de poisson de mer gras et sauvage deux à trois fois par semaine (sardine, maquereau, pilchard, saumon, thon ou autres espèces à chair foncée), parfois relayé par du foie de morue ou des coquillages.

  • Le recours à des capsules d'huile de foie de flétan ou de morue permettra une complémentation efficace et sans danger dans le respect de la posologie indiquée par le fabricant.

  • Le recours à la prescription médicale ne se fera qu'en présence d'une pathologie parmi celles évoquées plus haut.

Quelle forme choisir ?

Il existe plusieurs formes de vitamine D dans le commerce. Il y a un long débat entre les défenseurs de la D2 et ceux qui ne jurent que par la D3. Il semble toutefois que la D3 corresponde à la vitamine D naturellement fabriquée par la peau : le cholécalciférol. Il semble aussi qu'elle possède une activité biologiq
ue supérieure car, lorsqu'on donne à des hommes une dose de 50 000 UI, le taux reste plus élevé dans le sang au bout de trois jours que lorsque ce sont d'autres formes de vitamine D, comme la D2.

Pour faciliter son absorption, il est préférable de consommer la vitamine D3 avec de la graisse, mais comme la plupart des fabricants vendent la vitamine D3 directement sous forme huileuse, cette précaution n'est souvent plus nécessaire.

Quel que soit le fabricant, un seul flacon dure six mois, soit une saison entière de vitamine D (octobre à mars), pour une personne à raison de une à trois gouttes, directement sur la langue, à n'importe quel moment de la journée.

Pour faciliter son emploi, certains fabricants commercialisent également une "émulsion" qui, du coup, peut être dissoute dans de l'eau ou dans un jus. Cette présentation permet également de ne pas consommer plus de vitamine D que nécessaire. Le flacon est muni d'une pipette qui vous permet de prendre très facilement vos gouttes, sans risque de surdosage.

Pour choisir le bon fabricant, il faut simplement comparer le nombre d'UI (indiqué sur le flacon) et le prix. On établit ainsi un prix à l'UI (c'est un peu ridicule, mais c'est le seul moyen de comparer).

Avec ce critère, nous avons sélectionné la vitamine D3 de Biotics Research (400 UI pour 17,24 €) qui devance de très loin le second (400 UI pour 23 €).

Prix relevés le 3 février 2014. Vous pouvez vous procurer cette vitamine D3 chez Biotics research ou bien chez  la-vie-naturelle.com (réductions pour les membres).

 

Source : Alternative santé.


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